Le musicien Roméo Dika veut basculer dans l’apatridie et renoncer à sa nationalité camerounaise. Il l’a signifié dans une lettre envoyée le mardi 3 novembre 2020 au ministre de la Justice, Garde des Sceaux, Laurent Esso. L’ancien militant du Rassemblement Démocratique du Peuple Camerounais (RDPC) se dit victime de «harcèlement judiciaire politique», depuis qu’il a décidé de claquer la porte de son parti. Il accuse certains hauts cadres de cette formation, d’avoir détourné ses émoluments, dus à ses prestations lors de la campagne présidentielle de 2004.
Il croit savoir que ses démêlées avec la justice sont tramées depuis le cabinet civil de la présidence de la République, avec la complicité du procureur de la République, près le Tribunal de Première Instance de Yaoundé. Roméo Dika évoque dans sa lettre au patron de la Justice, sa convocation le jeudi 22 octobre 2020 à la Direction de la Police Judiciaire de Yaoundé, où il est accusé selon ses dires, de préparer «la chute du régime».
Aussi, l’auteur du titre à succès «le mari de ma femme» indique que son ex-compagne, la chanteuse Chantal Ayissi, a été mise à contribution par le régime pour l’envoyer à la guillotine. Roméo Dika envisage, pour échapper au rouleau compresseur mis en branle contre lui, de cesser d’être Camerounais, a-t-il insisté dans un de ses récents tweets. «Les chemins de mon accomplissement camerounais se sont accomplis. C’est officiel je suis apatride. Merci à tous et bonne suite», a-t-il annoncé le mercredi 4 novembre 2020 sur ce réseau social. Il dit également avoir saisi le bureau du Haut-commissariat des Nations-Unies (HCR) à Yaoundé, à l’effet d’obtenir un statut de «refugié».
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